Une longue attente récompensée
Ça aura pris 20 ans, mais l’attente en a valu la peine.
Pour la première fois de son histoire, le Rouge et Or est monté sur la plus haute marche du podium au Championnat canadien féminin de soccer universitaire. Dans le match ultime, les protégées de Helder Duarte ont surpris les Spartans de Trinity Western au compte de 5-0, hier après-midi, devant près de 2500 spectateurs au Stade TELUS-UL. Il s’agissait aussi du premier triomphe d’une équipe du Québec en 28 ans, soit depuis la création du Championnat.
« Incroyable »
À la 14e minute, Joëlle Gosselin a fait mouche après avoir accepté la passe d’Arielle Roy-Petitclerc. Les Spartans ont menacé à la 39e minute, mais la gardienne Marie-Joëlle Vandal a sauvé les meubles pour le Rouge et Or.
À la 45e minute, Gabrielle Lapointe, qui arborait une sérieuse enflure sous l’œil droit à la suite d’un coup de genou reçu vendredi, en demi-finale, a doublé la priorité des Lavalloises. Gosselin a remis ça à la 55e minute à l’aide d’un tir de 32 verges. La recrue a réussi son troisième but du match à la 79e minute, cette fois à la suite d’une puissante frappe de 27 verges.
Mélissande Guy, à son dernier match en carrière, a enfilé l’aiguille à la 85e minute.
«Gagner par 5-0 aux dépens d’une des meilleures équipes du pays, c’est fantastique. Les filles sont arrivées à leur apogée au bon moment. Sortir avec une victoire à la maison est incroyable!» s’est exclamé Duarte.
Une machine
Ce dernier a eu une pensée particulière pour sa protégée Hélène Moreau, qui a marqué le but victorieux face aux Mustangs de Western, jeudi, en tir de barrage, en quarts de finale.
«J’ai lui ai dit qu’elle avait enfilé le but le plus important du Rouge et Or. Ce but a fait en sorte que nous sommes ici aujourd’hui (hier)», a-t-il louangé.
Force est de constater que les Spartans, malgré le pointage, constituent une puissance du soccer universitaire féminin.
«Après nos premier et deuxième buts, nous étions vraiment contents. Au fur et à mesure que nous marquions, on s’est dit que ça se pouvait qu’on gagne. Nous avions une machine devant nous, mais cet après-midi (hier), c’était nous, la machine. Je suis très fier des filles.»
En raison de son triomphe, le Rouge et Or a empêché les Spartans de devenir la première équipe à réussir le triplé.
« Nous sommes sorties en lionnes » – Joëlle Gosselin
Joëlle Gosselin a été la bougie d’allumage du Rouge et Or pendant toute la durée du championnat canadien.
Ses performances, dont ses trois buts d’hier, lui ont valu d’être nommée joueuse par excellence de la compétition. Pas mal pour une verte recrue ayant dû apprivoiser une nouvelle position en début de saison.
«Helder m’a fait confiance et je suis super contente de notre équipe. Helder nous a mis dedans dès le départ et nous sommes sorties en lionnes.
«Ça s’annonce bien pour les prochaines années puisque le noyau sera de retour. Je viens de terminer ma première saison et je compte bien en jouer quatre.»
Si Gosselin continue de s’améliorer, les autres équipes n’auront qu’à bien se tenir.
«On peut toujours être meilleure.»
Vandal s’impose
En plus des milieux de terrain Gosselin, Alexandra Brunelle et Léa Chastenay-Joseph, la défenseuse Mélissa Roy et la gardienne Marie-Joëlle Vandal ont élu domicile au sein de la première équipe d’étoiles du tournoi.
D’ailleurs, avec le Rouge et Or en avant par 1-0, Vandal a dû s’imposer à deux reprises, préservant la priorité de son équipe.
«C’est magnifique! On a réussi de manière convaincante. Le premier match (victoire en tirs de barrage face à Western) nous a donné un boost pour la suite. On savait que rien ne serait facile, mais on voulait en mettre toujours plus. L’aventure ne se termine toutefois pas aujourd’hui. Il s’agit d’une étape, une grosse, dans le processus et on veut que ça se poursuive.»
Une dernière
Quant à Mélissande Guy, elle a conclu son stage universitaire avec la médaille d’or autour du cou.
«Je ne pouvais pas demander mieux. J’aime tellement mon équipe. Je n’avais pas besoin de marquer pour être heureuse, mais mon but est venu mettre la cerise sur le sundae.»
Ce n’était que la troisième fois qu’une formation triomphait sur son propre terrain.
source: Simon Cliche | JdeQ | article