Un accueil spectaculaire pour Didier Drogba
Que fait-on quand une meute de partisans téméraires se rue sur Didier Drogba? On s’enlève de leur chemin.
J’avais trouvé un espace près du corridor de fortune où l’ancienne gloire de la Côte d’Ivoire et de Chelsea devait se frayer un chemin à l’Aéroport international Montréal-Pierre-Elliott-Trudeau, mercredi après-midi, dans l’espoir de capter ses premiers mots comme membre de l’Impact. J’aurais dû me méfier.
Lorsque le grand attaquant a descendu l’escalier, des centaines de partisans ont chargé les barrières de sécurité. Or, ce n’étaient pas des barrières, mais plutôt des haies de nylon qu’ils ont renversées pour s’approcher de celui qu’ils étaient venus voir.
Mon enregistrement ne servira à rien. Les chants pour Drogba étaient tonitruants, et j’ai été facilement emporté loin de Drogba par cette ruée. J’ai failli trébucher sur de grands sacs laissés au sol par le comité d’accueil. Je présume que je n’étais pas le seul à craindre une blessure – j’aurais pu être renversé comme ces pauvres « barrières ».
Mais c’était une crainte sainte, même grisante.
À mon arrivée à l’aéroport, environ une heure avant l’heure prévue d’arrivée de Drogba – deux heures avant qu’il ne fasse son apparition –, quelques centaines de partisans se préparaient déjà au grand moment. Des Ivoiriens dansaient au son des percussions. Des partisans de longue date de l’Impact et des supporters de Chelsea et de Marseille les regardaient, patients.
Il est devenu impossible de publier des photos sur les réseaux sociaux ou de diffuser l’événement sur Periscope quand la foule est devenue une marée humaine. Un micro-ondes multiculturel. Drogba est arrivé à capter la scène sur Instagram et à la téléverser, une fois arrivé à son véhicule, escorté de peine et de misère par la sécurité.
Une fois la folie évaporée et la foule, calmée, j’ai pu me diriger vers la sortie, empruntant au passage un chemin que venait de parcourir Drogba lui-même.
Il n’y avait pas de tapis rouge, mais ne vous détrompez pas. Le Roi est arrivé. Et il pourrait bien changer le soccer montréalais.