Sanderson sous le charme de Sampson et Ferguson
Lorsque Lianne Sanderson a quitté la sélection anglaise à 22 ans en août 2010, Sanderson avait invoqué ses problèmes personnels avec l’ancienne sélectionneuse, Hope Powell. L’attaquante a passé les trois années suivantes à regarder ses anciennes coéquipières à la télévision. Le médiocre parcours de l’Angleterre à l’UEFA EURO Féminin 2013 a entraîné le licenciement de Powell. Sanderson a donc vu dans la nomination de Mark Sampson en décembre 2013 l’opportunité de relancer sa carrière internationale.
« C’est dingue tout le chemin que l’on a parcouru en si peu de temps avec Mark et tout son staff », confie-t-elle à FIFA.com. « Il adore le football. C’est l’une des premières choses qu’il m’a dites. Mark et les membres de son staff se complètent vraiment bien. C’est un peu comme une grande famille. C’est exactement ce que recherche Mark. On se sent vraiment soudées en ce moment. »
La philosophie du Gallois semble être la bonne aux dires de Sanderson, qui a figuré dans chacune de ses listes de convocation. « Ça se voit que les filles apprécient l’entraînement », ajoute-t-elle. « Après avoir passé cinq ans aux États-Unis, c’est génial de voir l’état d’esprit que Mark essaie de mettre en place. Il nous donne le droit à l’erreur. Il nous laisse prendre nos responsabilités, c’est important. Les filles jouent sans appréhension. Nous sommes plus à l’aise balle au pied. Nous ne procédons plus systématiquement par longues ouvertures. Je ne dis pas que le jeu se résumait à ça auparavant. C’est juste que maintenant, j’ai l’impression que tout le monde se sent capable de participer au jeu. »
Comme dans un rêve
Cela tombe bien, car Sanderson et ses coéquipières devront être à leur meilleur niveau en fin de mois, pour leur premier match dans le nouveau Wembley. L’Angleterre, qui n’a pas évolué dans le stade depuis son inauguration en 2007, dispute un match amical contre l’Allemagne, triple championne du monde, avec laquelle elle entretient une grande rivalité. Le match, qui sera retransmis en direct, se jouera devant 55 000 spectateurs. « Ce sera un excellent test pour nous », estime-t-elle. « Mais une grande partie du travail que nous faisons est articuléé autour de la Coupe du Monde. Tout le monde est conscient de l’importance de ce match, mais l’objectif sur le long terme, c’est le Canada. Mark et son staff nous mettent dans les meilleures conditions pour atteindre notre meilleur niveau. »
Sampson aura 32 ans lorsqu’il dirigera l’Angleterre à Canada 2015, soit 40 de moins que l’idole de Sanderson dans la profession, Sir Alex Ferguson. Il y a quelques années, cette fan de Manchester United est tombée sur le manager Écossais à l’Emirates Stadium. « Je l’ai vu dans la pièce et je me souviens m’être dit : ‘Je dois aller lui parler' », se rappelle la joueuse de 26 ans. « On a parlé pendant trois à cinq minutes peut-être. Ça peut paraître court, mais on a eu une véritable conservation et il était vraiment intéressé par ma carrière de footballeuse. Pour moi, il incarne Manchester United. Le fait de le rencontrer et de discuter avec lui, a sûrement été l’un des meilleurs moments extra-sportifs de ma carrière. C’était incroyable. Après la conversation, j’ai dû aller aux toilettes et prendre un moment pour me calmer. Je me suis regardée dans le miroir et je me suis dit : ‘Est-ce que j’ai rêvé ?' »
Vérification faite, c’était bien la réalité. Et comme le prochain rêve de Sanderson est de remporter la Coupe du Monde Féminine, peut-être se retrouvera-t-elle encore en train de se pincer pour y croire le 5 juillet prochain…
source: FIFA.com