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23 November 2024
Qu’est-ce qui cloche à Paris ?

Qu’est-ce qui cloche à Paris ?

Sep 22, 2014

PHOTO ©AFP

Accroché (1-1) mercredi à Amsterdam par une équipe de l’Ajax courageuse mais jeune et loin du très haut niveau auquel il aspire, le Paris SG a confirmé ses insuffisances actuelles.

L’impression ressentie à Rennes samedi (1-1) était la bonne: quelque chose ne tourne pas rond dans cette équipe du PSG. L’explication avancée par Laurent Blanc de difficultés physiques passagères est recevable, mais elle n’est pas la seule

. Un physique défaillant

Avec cette équipe parisienne, le soupçon de suffisance n’est jamais loin. Mais si l’on en croit Blanc, si Paris a été incapable d’accélérer et de mettre du rythme après avoir ouvert le score, c’est tout simplement par manque d’essence.

« J’ai rarement vu mes joueurs comme ça à la fin d’un match, aussi fatigués. Physiquement, l’Ajax nous était supérieur. Et au milieu de terrain, nous n’avons pas eu la possession, ce qui est rare. C’est la démonstration que Paris n’est pas au meilleur de sa forme », a expliqué le coach parisien.

La dernière demi-heure a été particulièrement pénible, avec un milieu de terrain qui ne faisait plus que reculer et subir, Matuidi notamment semblant à bout de souffle.

Les retours tardifs du Mondial ont évidemment compliqué la préparation, mais on peut aussi s’interroger sur le bien-fondé du match amical à Naples entre deux journées de championnat.

« Malgré ces difficultés, on ne perd pas. Dans quelque temps, cela ira mieux, j’en suis convaincu », a assuré Blanc.

. Des joueurs un peu perdus
Manifestement déçus, les joueurs parisiens avaient eux un peu de peine à diagnostiquer leur mal après la partie.

Sirigu a d’abord courageusement endossé la responsabilité du match nul. « C’est frustrant pour moi de ne pas avoir fait mieux sur ce coup-là. On a créé, on a eu des occasions, on a très bien joué. L’égalisation c’est une erreur individuelle. »

Mais les autres ont oscillé entre inquiétude perceptible et volonté de positiver.

Parmi les plus clairs, Ibrahimovic a invité ses coéquipiers à « se réveiller » et à « prendre des points contre Barcelone ».

Marquinhos a lui rappelé que « quand tu perds des points, ils risquent de manquer à la fin », alors que Matuidi et Van der Wiel ont voulu relativiser. « On manque de réussite. Mais c’est quand même un bon point de pris », a estimé le Français. « Ca n’est pas une catastrophe de faire nul ici », a renchéri le Néerlandais, qui a tout de même reconnu que Paris était « venu pour gagner ».

Symbole de la confusion ambiante, Lucas a d’abord jugé que Paris n’avait « pas très bien joué », avant d’évoquer « un bon match » cinq minutes après.

. Et en dessous de leur niveau

Plus embêtant que leurs difficultés en zone mixte, plusieurs joueurs ont surtout du mal sur le terrain. Après six semaines de compétition, seuls une poignée d’entre-eux – Marquinhos, Ibrahimovic, Van der Wiel et à un degré moindre Cavani – évoluent à leur niveau.

Moteurs du jeu parisien la saison dernière, Verratti et Motta sont eux assez loin du compte, notamment l’ancien Interiste, qui joue au ralenti et sans prise de risque.

David Luiz n’a pour l’instant pas montré que son transfert, près de 50 millions d’euros, avait été payé au juste prix et Lucas et Pastore, qui a fait une entrée épouvantable mercredi, restent des modèles d’inconstance.

Sur le banc, des joueurs comme Cabaye ou Lavezzi ont plus ou moins disparu de la circulation.

. Un coach sans solution

Blanc semble étrangement passif face aux lacunes de son équipe. En match, il se contente de changements tardifs et généralement poste pour poste. Son 4-3-3 a fait merveille la saison dernière mais il est actuellement comme anesthésié par les difficultés physiques des milieux. Et il reste cruel pour des joueurs comme Lucas, Pastore et surtout Cavani qui n’y trouvent qu’imparfaitement leur place.

Alors que le rythme s’accélère à 15 jours de la venue de Barcelone au Parc des Princes, l’ancien sélectionneur des Bleus va peut-être devoir trouver un plan B, sous peine aussi de voir monter l’agacement de ceux qui sont confinés au banc.