Quand Helder voit juste
QUÉBEC – En plus de s’adapter au calibre de jeu de la ligue féminine de soccer universitaire, Joëlle Gosselin a dû apprivoiser une nouvelle position.
Le changement a été profitable puisque la porte-couleurs du Rouge et Or a enfilé 17 buts en 16 parties incluant les séries. Cette production l’a placée deuxième au Québec. Gosselin entreprendra donc le championnat canadien, qui se mettra en branle demain, avec une bonne dose de confiance.
Pourtant, plusieurs doutaient de sa mutation en début de campagne.
«On disait que je manquais de vitesse pour évoluer à l’attaque. Personnellement, je ne pensais pas que ça irait aussi bien non plus. En bout de ligne, (l’entraîneur) Helder Duarte a vu juste.»
Après avoir enfilé trois buts à son premier match, Gosselin est toutefois retombée sur terre au suivant.
«En raison du changement de position, je ne trouvais pas encore mes repères. En plus, une joueuse des Carabins m’a suivie pendant tout le match. J’étais donc déstabilisée. À la mi-temps, Helder est venu me voir en me souhaitant la bienvenue dans les rangs universitaires.»
L’exemple de sa soeur
La rafraîchissante jeune femme, à l’instar de ses coéquipières, compte les heures avant le début du championnat canadien. Gosselin entend mettre à profit l’expérience acquise pendant la saison.
«Helder et Marie-Pier Bilodeau (son adjointe) ont cru en moi et ils continuent de me pousser. Ma sœur Kathy a participé à quelques reprises au championnat canadien. Malheureusement, à chaque occasion, le Rouge et Or a perdu son premier match.
On sait que le premier est sans lendemain. J’ai tellement vu ma sœur être déçue que je ne veux pas que ça nous arrive.»
Devant famille et amis
Disputer un championnat canadien s’avère une expérience enrichissante. Jouer à la maison, devant parents et amis, sera sans prix.
«Ce n’est pas encore commencé et je trouve que c’est déjà plus gros que je l’avais anticipé. Le degré d’adrénaline est en train de monter.»
Membre de la première constellation québécoise, Gosselin pourrait se retrouver au firmament canadien, ce soir, à l’occasion du banquet de la classique nationale.
«Si c’était le cas, ça serait exceptionnel. Malgré tout, le but ultime demeure la victoire collective. Nous sommes chez nous et nous voulons gagner.»
source: Simon Cliche | JdeQ | article
