L’équipe de France féminine de football a remporté mercredi à Nicosie le tournoi de Chypre en s’imposant 2 à 0 devant l’Angleterre grâce à deux buts inscrits dès le début d’un match très maîtrisé.

Après une entrée en matière mitigée dans le tournoi avec un nul contre l’Ecosse (1-1) puis une victoire (3-2) contre l’Australie, les Bleues avaient arraché leur qualification pour la finale en s’imposant (3-0) face aux Pays-Bas.

En face, l’Angleterre, qui n’a plus battu la France depuis 1974 et restait sur une dernière défaite (3-0) à l’Euro-2013, avait remporté tous ses matches du tournoi sans prendre un but. Mais les Bleues ont pris la main d’entrée avec un but de l’attaquante de Juvisy Gaëtane Thiney (5), rapidement confirmé par la Lyonnaise Camille Abily (18).

Les Françaises ont ensuite maîtrisé leur sujet, s’offrant de nouvelles occasions sans laisser d’espace en défense. « On a fait la décision sur la première mi-temps. Après, les Anglaises ne pouvaient plus revenir. Notre but, c’était de jouer et de contrer », a expliqué le sélectionneur Philippe Bergeroo, satisfait de ce « bon tournoi ».

L’Angleterre, tenante du titre de ce tournoi amical chypriote, rend donc le trophée que la France avait déjà remporté en 2012. « On est très heureuses. On était venues avec l’objectif de remporter le tournoi et on l’a fait », a déclaré Gaëtane Thiney, tout en regrettant « un peu de précipitation » en seconde période.

« On était favorites, et c’est jamais évident de répondre présent dans ces conditions. En plus on a mal commencé avec l’Ecosse, mais on s’est remises au travail et on a montré qu’on pouvait le faire », s’est réjoui Camille Abily. Après cet intermède chypriote, les Bleues de Philippe Bergeroo reprendront leur parcours en qualification pour le Mondial-2015 au Canada. En tête de leur groupe avec quatre victoires en autant de matches, elles accueilleront le 5 avril le Kazakhstan à Angers.

Bergeroo : « Jouer et contrer »

Le sélectionneur de l’équipe féminine de football, Philippe Bergeroo, s’est félicité mercredi de la capacité des Bleues à « jouer et contrer », après leur victoire (2-0) contre l’Angleterre mercredi soir en finale du tournoi de Chypre.

Les Bleues se sont fait surprendre par l’Ecosse en début de tournoi, comment êtes-vous remontés ?
On est monté en puissance petit à petit. Cela faisait un mois qu’on n’avait pas joué ensemble, et cela s’est très bien passé. Quant à l’Ecosse, on a vu cette semaine que c’était une très bonne équipe. Il n’y a plus de matches faciles. Contre les Pays-Bas lundi, on n’arrivait pas à passer au sol. J’ai fait entrer Wendy Renard (une défenseuse en pointe, ndlr) pour jouer aérien (et marquer dans les arrêts de jeu le but qualificatif pour la finale). Ca marche une fois sur 100, et ça a marché cette fois.

Quelles ont été les clés de la finale ?
Ce soir on a fait la décision sur la première mi-temps. Après, les Anglaises ne pouvaient plus revenir. Notre but, c’était de jouer et de contrer, on avait vu sur les vidéos qu’elles jouaient beaucoup à l’intérieur, alors nous ne voulions pas laisser d’espaces au milieu.

Cette maîtrise est-elle la marque d’une grande sérénité ?
La sérénité est une qualité mais peut aussi être un défaut. Mais c’est vrai que depuis six mois, on essaie de travailler cette maîtrise technique collective. Le tournoi a permis aussi de voir évoluer quelques jeunes. Griedge (Mbock Bathy, 19 ans, titularisée sur les deux derniers matches) est une joueuse exceptionnelle qui monte petit à petit. Je l’avais utilisée à doses homéopathiques, et là elle nous fait deux matches fantastiques.