Les 1/8 de finale : Les choses sérieuses commencent !
collaboration spéciale: SAMIR GHRIB
twitter: @SamGhrib
Ce premier Euro à 24 équipes a été générateur de suspense, d’espoirs pour les uns et de désespoirs pour les autres. Jusqu’à la dernière minute, jusqu’aux derniers matchs du premier tour des phases de groupes, le suspense a perduré, à l’image du match Portugal- Hongrie (3-3) ou Islande-Autriche (2-1).
Cet Euro 2016 est excitant et valait le peine d’avoir 24 pays. Je crois dans le sport quand ses effets structurants sur un pays où un individu sont positifs. Il y a certes des dérapages avec le phénomène des hooligans, mais regardez le bonheur que le sport, et le soccer en ce qui nous concerne, procure aux gens. Un match de soccer est un condensé de vie humaine avec ses vagues d’émotions. Il faut juste voir le comportement des spectateurs, voire leur non verbal pour constater leur bonheur ou à quel point ils souffrent.
Je n’oublierai jamais les larmes du jeune brésilien, lors de la Coupe du monde de 2014, qui assistait à la débâcle de son pays face à l’Allemagne dans une défaite humiliante et historique de 7-1.
Cet Euro 2016 à 24 équipes nous a permis de découvrir des équipes qu’on ne voit pas souvent en phase finale, comme l’Islande, la Hongrie, le Pays de Galles ou les deux Irlandes, qui sont toutes qualifiées pour les huitièmes de finale.
Mais cet Euro à 24 équipes, et la formule de repêchage des meilleurs troisièmes, a accouché d’un tableau des huitièmes de finale complètement inédit et déséquilibré. Ce qui sûr, c’est qu’on n’aura pas une finale entre deux favoris, pour la simple raison qu’ils sont tous du même côté du tableau.
En effet, d’un côté vous avez des nations comme le Portugal, la Croatie, la Hongrie, la Pologne, le Pays de Galles, la Belgique, la Suisse et l’Irlande du Nord, qui se frottent les mains en se disant qu’elles ne vont pas rencontrer un » grand » avant la finale de l’Euro. C’est le groupe de l’espoir.
Et de l’autre, vous avez un tableau inédit où les grandes puissances du football européen se retrouvent ensemble, et à la carte des affiches de finale avant la lettre, comme Espagne-Italie en huitièmes de finale, ou un potentiel Allemagne-Espagne ou Italie en demi-finale. On y retrouve tout simplement les trois derniers champions du monde : Italie (2006), Espagne (2010) et l’Allemagne (2014). L’équipe qui sortira de cette partie du tableau, sera soit aguerrie ou épuisée pour la finale. C’est le groupe de la mort version huitièmes de finale Euro 2016 !
Que les choses sérieuses commencent !
Ce n’est plus le moment de faire des essais, de jongler avec les systèmes de jeu, d’avoir des doutes ou de reposer les joueurs. Ce sont maintenant des matchs sans lendemain qui attendent les 16 équipes restantes.
Aucune équipe n’a survolé les matchs de poules. Les nations favorites ont toutes connues des bon matchs mais aussi des matchs moyens, pour ne pas dire des défaites comme l’Espagne ou l’Italie.
J’avoue qu’on aime bien que les petits surprennent les grands, c’est excitant. On aime voir les grands souffrir contre des petits, mais à partir des 1/8 de finales, les choses rentrent dans l’ordre généralement. Je dis bien généralement, car le tableau qui nous est offert, nous promet déjà une finale entre un grand et un petit.
Samir Ghrib
source photo: UEFA/Getty Images