La réglementation du port du turban au soccer doit reposer sur des faits
TORONTO, le 23 avril 2013 – La semaine dernière, malgré la décision de l’Association canadienne de soccer (ACS) de permettre aux Sikhs de porter un turban de sport durant les matchs de soccer organisés par leurs soins, la Fédération de soccer du Québec a décidé de ne pas appliquer cette directive.
Le fait est qu’en 2012, la FIFA, organe international régissant ce sport, a modifié ses règlements afin de permettre aux filles de porter un hidjab de modèle acceptable pendant qu’elles jouent au soccer. Cette question a également fait l’objet de controverses au Québec avant la modification adoptée par la FIFA.
Il reste à cet organisme à réglementer définitivement la question du port du turban, mais au vu des précédentes décisions prises quant au port du hidjab, il est probable qu’une approche similaire sera adoptée, comme l’a déjà fait l’ACS.
Pour établir les normes applicables dans de tels cas, on s’interroge sur la question de savoir si le port du turban constitue un risque pour la santé ou la sécurité de celui qui s’en coiffe ou celle des autres joueurs, ou si, au contraire, il peut procurer un avantage à celui qui la porte.
Selon les données actuelles, les types de turban que les joueurs sikhs sont autorisés à porter au soccer dans ce pays et ailleurs ne suscitent de tels problèmes.
« Le fait de pouvoir participer à des activités publiques comme les sports renforce le sentiment d’appartenance à la société dans laquelle on vit. Nous prions instamment la QSF de revoir sa position en veillant à ce que les droits des minorités religieuses dans les espaces publics ne fassent l’objet de discrimination », a déclaré Rubin Friedman, administrateur principal de la Fondation canadienne des relations raciales (FCRR).
La FCRR, qui agit en tant que ressource principale et facilitateur sur les questions de relations raciales, mène actuellement un projet d’envergure nationale axé sur le Canada interconfessionnel et le sentiment d’appartenance, et financé par Citoyenneté et Immigration Canada.
SOURCE : Fondation canadienne des relations raciales