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22 November 2024
La douce revanche d’un entraîneur rêveur

La douce revanche d’un entraîneur rêveur

Oct 8, 2014
Pour Samir Ghrib (au centre), aux côtés de Michel Fischer, Ariane Brassard-Fournier, Gabrielle Rail-Laplante, Gabriel Bouchard-Vincent, Emmanuelle Arbour et Vincent Cournoyer, il est important d’être bien entouré.
Pour Samir Ghrib (au centre), aux côtés de Michel Fischer, Ariane Brassard-Fournier, Gabrielle Rail-Laplante, Gabriel Bouchard-Vincent, Emmanuelle Arbour et Vincent Cournoyer, il est important d’être bien entouré.

 

QUÉBEC  –  Le 4 septembre dernier, l’équipe masculine de soccer de l’Université Laval a vaincu les Patriotes de l’UQTR au compte de 4-0.

Si cette rencontre a permis au Rouge et Or d’amasser trois points au classement, elle a aussi donné le droit à Samir Ghrib, son entraîneur, de récolter sa

100e victoire en carrière. Si, aujourd’hui, le Rouge et Or est synonyme d’excellence, c’était loin d’être le cas, il y a 15 ans.

«Notre deuxième saison a vraiment été noire. Nous n’avions pas remporté de partie et nous avions terminé au 43e rang sur 43 équipes au Canada.»

La saison suivante, Ghrib, à la surprise générale, annonce que l’objectif de son équipe est de remporter le championnat canadien. Rien de moins! Ça devient un objectif permanent.

«Je suis un grand rêveur et, à l’époque, je passais pour un prétentieux. Nous avions conçu à l’époque le plan d’action Horizon Excellence. Le c.a. en a profité pour mettre un programme de bourses en place. À nos cinq premières saisons, nous avons été exclus des séries, mais nous avons persisté.»

CHAMPIONNATS CANADIENS

Les efforts de Ghrib ont porté ses fruits puisque, dès 2005, il a participé à son premier championnat canadien avec le Rouge et Or. À Charlottetown, le Rouge et Or a pris le 7e rang. De 2005 à 2013, le Rouge et Or a participé à la classique nationale à huit reprises en neuf occasions. Il a été sacré champion en 2009 en plus de mériter la médaille d’argent en 2007 et 2013. En 2011, un joueur inadmissible a privé le Rouge et Or, qui se trouvait au sommet du classement québécois, de ses victoires. Il a donc dû faire une croix sur les séries et le championnat canadien.

Fierté

«Le succès engendre le succès. Il faut aussi mentionner que nos installations font l’envie de bien des gens. Ce n’est pas pour rien que nous sommes devenus la première équipe championne canadienne, issue du Québec, depuis les Redmen de McGill en 1997», a fièrement mentionné le sélectionneur d’origine tunisienne.

Un gars sympathique mais exigeant

Évoluer au sein du réseau universitaire canadien se veut très exigeant pour les étudiants.

Si, à Laval, Samir Ghrib vise les plus hauts sommets sportifs, la qualité de vie et les études de ses protégés priment.

«Après notre cinquième saison, nous avons décidé de tenir trois entraînements hebdomadaires au lieu de cinq. Nous privilégions la qualité à la quantité. Nous sommes l’équipe qui voyage le plus sans compter tous les matchs que les gars jouent en été. Il doit y avoir un équilibre entre les études et le sport, sans oublier la vie sentimentale et, des fois le travail.»

Malgré son air sympathique, Ghrib jure qu’il est exigeant.

«L’éthique des gars doit être irréprochable. Chaque détail compte. Le Rouge et Or constitue une famille et mes exigences sont proportionnelles à l’affection que j’ai pour mes joueurs.

«Ils savent que je ne suis pas toujours sympathique pour leur propre bien. Le processus est aussi important que le résultat, avec le développement de nos étudiants-athlètes ainsi que les valeurs saines et éducatives du sport.»

L’après Rouge et Or

D’ailleurs, Ghrib se fait une fierté de dire qu’il prend soin de ses joueurs avant, pendant et après leur passage chez le Rouge et Or.

«Des anciens comme Michel Fischer, Michel Mana Nga, Samuel Georget et Vincent Cournoyer, pour ne nommer que ceux-ci, ont décidé de rester à Québec. Si Michel est responsable de la concentration soccer de l’Académie St-Louis. Samuel fait la même chose à l’école Samuel-de-Champlain ainsi que Vincent  à l’école du Parc, à Beauport. Dans une famille, il faut prendre soin de ses membres et je suis d’abord un éducateur.»

Ghrib a aussi tenu à mentionner la collaboration de Vincent-Jean Dubé, associé au programme comme joueur et entraîneur depuis ses débuts, et Michel Fisher, un ancien joueur d’origine française aujourd’hui adjoint chez le Rouge et Or, depuis 12 ans.

«Je suis content de pouvoir compter sur une personne de sa trempe. Nous nous complétons très bien», précise Ghrib. Il y a aussi Emmanuelle Arbour, fidèle physiothérapeute des équipes de Samir Ghrib depuis 18 ans.

Pas encore la retraite

S’il faut en croire le pilote de 50 ans, il est encore très loin de la retraite.

«Je ne la prendrai pas», lance le seul entraîneur de soccer de la région à avoir mis la main sur un trophée Victoris à
titre d’entraîneur national, en 2009 et 2012.