Guardiola : « Je n’ai pas la mentalité allemande, je suis Catalan »
« Je n’ai pas la mentalité allemande, je suis Catalan », a déclaré jeudi Pep Guardiola, en référence aux récentes déclarations d’un de ses prédécesseurs, Ottmar Hitzfeld, qui a critiqué l’abandon de la mentalité allemande au Bayern Munich.
« Sous Ottmar Hitzfeld, il n’y avait que quatre joueurs allemands en finale de la Ligue des champions (en 2001, NDLR) », a fait remarquer Guardiola en conférence de presse de veille de match.
L’ancien mentor de Barcelone, qui a débuté la 3e et dernière année de son contrat initial en Bavière, a assuré faire « de (s)on mieux pour le club, afin de réaliser le triplé (championnat-Coupe-C1) comme Jupp Heynckes » en 2013.
Hitzfeld, qui a fait deux passages fructeux au Bayern (1998-2004 et 2007-2008), a reproché mardi à son ancien club « d’abandonner le marché allemand » et « parier sur les étrangers ».
Après l’arrivée de l’Espagnol Xabi Alonso l’an dernier pour pallier le départ de Toni Kroos au Real Madrid, le Bayern s’est renforcé cette saison avec le Chilien Arturo Vidal, pour remplacer Bastian Schweinsteiger, parti à Manchester United, et le Brésilien Douglas Costa.
Le Bayern veut maintenir la pression sur la concurrence
Le Bayern Munich aborde son premier déplacement de la saison avec méfiance, samedi à Hoffenheim, désireux de ne pas relâcher sa mainmise sur le Championnat d’Allemagne après l’ouverture en fanfare vendredi dernier contre Hambourg (5-0).
Sur le papier, tout parle en faveur d’un succès du triple champion en titre, invaincu en 14 précédentes confrontations avec Hoffenheim (10 victoires et 4 nuls). « Pour nous, c’est important de prendre les points dès le début et ne pas montrer de faiblesses à nos concurrents », a souligné le portier Manuel Neuer, l’un des joueurs qui peut prétendre à un 4e sacre de rang inédit dans l’histoire de la Bundesliga.
Mais attention, Hoffenheim « est une équipe agressive, qui va toujours de l’avant. Elle a des qualités devant et peut marquer des buts. Ce n’est pas le genre d’équipe à se regrouper en défense », a souligné Arjen Robben. Revigoré par son but lundi en amical à Dresde (D3), le trentenaire néerlandais veut « rejouer un rôle important pour l’équipe » avec les nouveaux venus: Douglas Costa, impressionnant d’aisance sur les flancs pour ses débuts, et Arturo Vidal, nouvel aimant du ballon dans l’organisation de pep Guardiola.
« Personne ne croit probablement en nous mais nous, on a plutôt confiance en nos capacités », concède Markus Gisdol, l’entraîneur d’Hoffenheim, rentré bredouille de Leverkusen (1-2) une semaine plus tôt. « C’est probablement le match le plus dur de la saison footballistiquement, mais c’est aussi le moins stressant en terme d’attentes », poursuit le coach, persuadé que « dans un jour parfait, le Bayern est battable ».
Wolfsburg et Dortmund, vainqueurs de la première journée avec plus ou moins de brio, passeront également le premier test hors de leurs bases. Kevin de Bruyne, dont l’avenir à Wolfsburg anime la fin du mercato, sera du voyage samedi à Cologne, a assuré le club, insistant sur la volonté de conserver son international belge convoité par Manchester City. De Bruyne aura l’occasion de redorer son blason après une première sortie en demi-teinte, surtout s’il s’agit de sa dernière apparition chez les Loups avant un transfert estimé à entre 60 et 70 millions d’euros.
Dortmund est invaincu sur tous les fronts avant son déplacement à Ingolstadt. Mais le Borussia devra revenir au niveau de sa démonstration contre Mönchengladbach (4-0) après les frayeurs vécues face aux Norvégiens d’Odd jeudi, lorsque le club de la Ruhr a dû surmonter trois buts de retard pour gagner (4-3) son barrage aller de l’Europa league. « On a montré du tempérament en étant capable de renverser la vapeur. Et sous cet aspect, ce fut un match positif pour l’évolution de l’équipe », a assuré le coach Thomas Tuchel, qui pourra encore compter sur l’efficacité de Pierre-Emerick Aubameyang et Henrikh Mkhitaryan, qui totalisent à eux deux 12 buts en cinq matches officiels.
Pour Mönchengladbach, l’objectif est clair en accueillant Mayence: faire oublier l’humiliation vécue dans le chaudron de Dortmund qui l’a renvoyé à une 17e place indigne d’un représentant allemand en Ligue des champions.
Le programme
Vendredi
Hertha Berlin – Werder Brême
Samedi
Schalke – Darmstadt
Hanovre – Leverkusen
Hoffenheim – Bayern Munich
Cologne – Wolfsburg
Eintracht Francfort – Augsbourg
Hambourg – Stuttgart
Dimanche
Ingolstadt – Dortmund
Mönchengladbach – Mayence
Photos: ©AFP