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22 November 2024
Groupe A : Herdman et le Canada en terrain connu

Groupe A : Herdman et le Canada en terrain connu

Déc 8, 2014
©Getty Images
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Le tirage au sort a rendu son verdict, samedi 6 décembre, dans la capitale canadienne, Ottawa. Le pays organisateur connaît désormais ses adversaires dans le Groupe A : RP Chine, Nouvelle-Zélande et Pays-Bas. FIFA.com passe en revue les forces en présence.

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Canada -Nouvelle-Zélande, 11 juin 2015, stade Commonwealth, Edmonton

Le sélectionneur canadien John Herdman a laissé échapper un sourire lorsque son ancienne équipe, la Nouvelle-Zélande, a été reversée dans le Groupe A en compagnie du pays organisateur. Passé entre 2006 et 2011 sur le banc néo-zélandais, Herdman a notamment mené les Football Ferns aux éditions 2007 et 2011 de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA™. Désormais à la tête du Canada, il s’attend à des retrouvailles particulières. »J’espérais avoir la chance de retrouver mon ancienne équipe, la Nouvelle-Zélande, et c’est aujourd’hui chose faite », a réagi l’intéressé quelques minutes après le tirage. « Je n’ai eu que deux groupes de joueuses en charge depuis que j’ai commencé à travailler dans le football féminin. Les Néo-Zélandaises représentent beaucoup pour moi, je suis très heureux de pouvoir croiser à nouveau leur route au Canada. »

Son successeur à la tête de la sélection kiwi, Tony Readings, tentera de son côté de mener les Football Ferns au-delà de la phase de groupes pour la première fois de leur histoire. Ces dernières n’ont pas encore remporté le moindre match dans la compétition. Une victoire contre le pays hôte serait donc une énorme surprise, sans doute l’une des plus belles du football féminin néo-zélandais.

A suivre avec intérêt
Alors que le choc entre le Canada et la Nouvelle-Zélande va retenir l’attention, la RP Chine et les Pays-Bas sont également à prendre au sérieux. Les Chinoises de Hao Wei ont l’intention de rattraper le temps perdu après avoir manqué Allemagne 2011, la seule Coupe du Monde Féminine à laquelle elles n’ont pas participé. Les Pays-Bas seront en revanche l’une des huit équipes à découvrir la compétition en 2015. Les filles de Roger Reijners ont été les dernières à se qualifier en Europe, au terme d’un barrage aller-retour à suspense contre l’Italie. Aucune sélection néerlandaise n’a encore participé à un tournoi féminin de la FIFA. Les Oranje Leeuwinnen peuvent viser les huitièmes de finale si elles poursuivent la montée en puissance entamée durant les qualifications de la zone Europe.

 

Groupe B : Les novices défient les géants

Le Groupe B de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Canada 2015™ propose de beaux échanges entre vieux habitués de la compétition et nouveaux venus. En effet, si Even Pellerud (1991, 1995 et 2015 avec la Norvège, 2003 et 2007 avec le Canada) et Silvia Neid (2007, 2011 et 2015 avec l’Allemagne) totalisent huit participations à l’épreuve suprême version dames en tant que sélectionneurs, Clémentine Touré (Côte d’Ivoire) et Nuengruethai Sathongwien (Thaïlande) feront leurs premiers pas sur la scène mondiale.

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Allemagne – Norvège, 11 juin 2015, stade Lansdowne, Ottawa
Le choc entre l’Allemagne et la Norvège mettra aux prises deux vieilles connaissances. Entre la Coupe du Monde Féminine, l’Euro féminin et le Tournoi Olympique de Football Féminin, les deux pays se sont mesurés à 38 reprises. La Nationalmannschaft mène actuellement 19 victoires à 14, cinq autres rencontres s’étant conclues sur un score de parité. Ce match sera également la revanche de la finale de l’UEFA 2013, remportée de justesse par les Allemandes grâce aux exploits de Nadine Angerer et d’Anja Mittag. La première a fait enrager les attaquantes norvégiennes en repoussant deux penalties en l’espace de 90 minutes. Entrée en jeu après le repos, la seconde a fait pencher la balance en marquant sur son premier ballon. Après un tel affront, les Scandinaves ont évidemment un compte à régler avec leurs rivales allemandes, ce qui laisse augurer d’une affiche tendue.

A suivre avec intérêt
Les duels entre les deux favoris logiques et les deux nouveaux venus pourraient bien, eux aussi, réserver quelques surprises. « La Thaïlande et la Côte d’Ivoire vont faire leur baptême du feu. On sait que les équipes asiatiques pratiquent généralement un football très technique. On ne peut pas non plus se permettre de sous-estimer les Ivoiriennes. Les sélections africaines sont connues pour leur efficacité dans les duels et leur vivacité. Je pense néanmoins que nous partirons favorites dans ce groupe, au même titre que les Norvégiennes », précise Silvia Neid.

Effectivement, Thaïlandaises et Ivoiriennes auront sans doute du mal à accéder aux huitièmes de finale. Les premières pointent au 30ème rang du Classement féminin, tandis que les secondes occupent une modeste 64ème place. La confrontation directe entre ces deux novices pourrait donc se révéler décisive. Le perdant risque fort de devoir faire ses valises prématurément. « C’est en jouant contre de grandes équipes que l’on peut devenir soi-même une grande équipe. Nous sommes là pour apprendre et nous allons défier le maîre », estime Clémentine Touré lorsqu’on l’interroge sur les chances de son équipe au sein d’un groupe où figurent deux références du football féminin mondial.

 

Groupe C : Le champion contre les novices

Dans le Groupe C, le Japon va devoir composer avec trois débutants à ce niveau. La Suisse, le Cameroun et l’Équateur participeront pour la première fois à la Coupe du Monde Féminine de la FIFA™, ce qui ne signifie pas pour autant que les Nadeshiko auront la partie facile. Les championnes du monde en titre et troisièmes du Classement féminin (en décembre 2014) partiront néanmoins favorites. Reste à savoir qui décrochera l’autre ticket pour les huitièmes de finale.

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Japon – Suisse, 8 juin 2015, stade BC Place, Vancouver
Pour son tout premier match en Coupe du Monde Féminine, la Suisse affrontera le champion du monde en titre. On aurait pu rêver meilleure entrée en matière. « Nous avons tout à gagner », estime au contraire Martina Voss-Tecklenburg. L’ascension spectaculaire de ces deux nations est étroitement liée à la personnalité de leurs sélectionneurs. Norio Sasaki a offert au Japon son premier titre mondial. L’année suivante, il a mené son équipe jusqu’en finale du Tournoi Olympique Féminin, avant d’échouer de justesse face aux États-Unis. Sous la houlette de Voss-Tecklenburg, la Suisse a fêté sa première qualification pour un grand tournoi. L’ancienne internationale allemande a elle-même disputé trois éditions de l’épreuve suprême en 1991, 1995, 1999, et connaît parfaitement les exigences propres à cette compétition.

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Qui accompagnera le Japon en huitièmes de finale ? C’est toute la question. La Suisse aborde la phase finale dans d’excellentes dispositions. Lara Dickenmann et Ramona Bachmann collectionnent les buts depuis qu’elles évoluent à l’étranger. Les deux joueuses ont su s’imposer comme les meneuses de cette sélection. Leur expérience pourrait faire la différence au moment du décompte final.  L’Équateur ne compte pas de grandes stars dans son effectif, mais les joueuses de Vanessa Arauz ont su faire preuve de rigueur, d’abnégation et d’opportunisme, notamment durant les barrages. À moins que le Cameroun ne vienne troubler ce qui s’annonce comme un duel entre Europe et Amérique du Sud… Le sélectionneur Enow Ngachu dispose en tout cas d’un effectif expérimenté. Les Africaines ont fait leurs armes pendant Londres 2012 et évoluent pour la plupart à l’étranger. Tous les ingrédients sont donc réunis pour que l’on assiste à d’intéressants duels.

 

Groupe D : Retrouvailles au sommet entre habitués

À chaque Coupe du Monde de la FIFA™ son « groupe de la mort  » et le tirage au sort de Canada 2015 n’a pas dérogé à la règle. Le Groupe D tiendra ce rôle l’an prochain, avec quatre équipes déjà rodées aux joutes internationales. FIFA.com se projette sur la rude empoignade qui attend les États-Unis, l’Australie, la Suède et le Nigeria.

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États-Unis – Suède, 12 juin 2015, stade Winnipeg, Winnipeg
Les États-Unis retrouveront la Suède pour la quatrième fois consécutive en Coupe du Monde Féminine de la FIFA™. Les deux équipes se connaissent par cœur sur le terrain et l’ancienne sélectionneuse américaine, Pia Sundhage, est désormais en charge des Suédoises. Autant dire que les Stars and Stripes n’ont aucun secret pour celle qui les a menées vers deux médailles d’or olympiques et la finale d’Allemagne 2011, où elles ont échoué aux tirs au but contre le Japon. « Ce sera évidemment un match particulier pour moi, mes sentiments sont partagés », reconnait Sundhage. « C’est une bonne chose malgré tout de rencontrer les meilleures équipes dès la phase de groupes. Il faut voir les bons côtés de ce tirage. »

« Pia est une très bonne amie », lui répond de son côté la sélectionneuse américaine Jill Ellis,. « Nous avions plaisanté à propos de la possibilité de nous retrouver dans le même groupe. La Suède est évidemment une très bonne équipe, qui a un riche passé derrière elle. Elle sera très difficile à battre, ce sera un gros test pour nous. »

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Le Groupe D a un petit air de déjà vu. C’est l’un des deux seuls à ne renfermer aucun nouveau venu dans la compétition. Dixième du Classement Mondial Féminin FIFA/Coca-Cola (en décembre 2014), l’Australie effectue au Canada sa sixième apparition en Coupe du Monde Féminine. C’est pourtant l’équipe la moins expérimentée du groupe, le Nigeria, la Suède et les États-Unis ayant disputé toutes les éditions depuis la création du tournoi. Éliminées par les Suédoises en quart de finale d’Allemagne 2011, les Matildas d’Alen Stajcic auront une revanche à prendre lors de leur dernier match de groupe.

L’attaquante américaine Abby Wambach n’est par ailleurs qu’à une petite longueur du record de but marqués dans la compétition. Un record codétenu jusqu’ici par l’Allemande Birgit Prinz et la Brésilienne Marta, avec 14 réalisations chacune. Les statistiques plaident en faveur de Wambach. L’ancienne Joueuse Mondiale de la FIFA a en effet déjà marqué contre la Suède et le Nigeria lors de respectivement trois et deux Coupes du Monde Féminines différentes.

 

Groupe E : Le Brésil n’aura pas la partie facile

Vice-champion du monde en 2007, et emmené par celle qui a longtemps régné en maîtresse incontestée du football féminin mondial, Marta, le Brésil fait toujours partie, sept ans après, des gros clients de la discipline. Dans un Groupe E qui compte deux néophytes, il pourrait donc paraître largement au-dessus du lot. Mais l’Espagne et le Costa Rica, tout comme la République de Corée pour sa deuxième apparition, s’appuient sur des générations qui ont brillé dans les tournois de jeunes et qui arrivent à maturité.

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Brésil – Espagne, 13 juin 2015, Stade Olympique, Montréal

Un match entre la cinquième meilleure équipe au classement historique du tournoi et un débutant vous parait déséquilibré ? C’est que vous n’avez sans doute pas vu jouer l’Espagne récemment. La qualité technique de ses individualités est la marque de fabrique de la Seleçao, mais l’Espagne lui répondra par un jeu collectif, rapide, précis et souvent efficace qui a longtemps fait le bonheur des sélections masculines et qui rejaillit aujourd’hui sur la sélection féminine. Sacrée championne d’Europe U-19 en 2004 et qualifiée pour Canada 2015 avec neuf victoires et un nul en dix matches, la Roja tire les fruits du travail que mène Ignacio Quereda depuis 1988 ! Marta était âgée de deux ans à peine. Depuis, elle est devenue la meilleure buteuse de l’histoire du tournoi à égalité avec Birgit Prinz (14 buts) et reste le meilleur argument auriverde, qui jouera un duel à distance avec Veronica Boquete, l’arme fatale ibérique.

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Le Costa Rica, autre nouveau venu sur la scène mondiale, ne sera en fait pas trop dépaysé. Venue en voisine dans la zone CONCACAF, l’équipe dirigée par l’Uruguayen Garabet Avedissian s’appuie sur une noyau dur assez jeune qui a fait ses armes en 2014 lors de la Coupe du Monde U-17 disputée à domicile, et de la Coupe du Monde U-20 en terres canadiennes, et déjà sous la houlette du même entraîneur. On applique la même recette en République de Corée en donnant leur chance à des joueuses sacrées championnes du monde U-17 en 2010, encadrées par Cho Sohyun, capitaine et milieu défensive, et l’expérimentée gardienne Kim Jungmi. Quant au sélectionneur Yoon Deok-Yoo, il devra assumer ses propos à l’heure d’affronter le Brésil. « Sur les six têtes de série, j’espérais tomber sur le Brésil, c’est pourquoi je suis heureux de ce résultat », avait-il confié à FIFA.com après le tirage au sort. C’est justement contre l’ogre sud-américain qu’il débutera le tournoi. Aura-t-il encore le sourire après la rencontre ?

 

Groupe F : Favoris européens contre outsiders latins

L’appétit vient en mangeant. En arrivant en demi-finale de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2011 et du Tournoi Olympique de Football Féminin 2012, la France a ouvert le sien, qu’elle a commencé à rassasier en remportant le Tournoi de Chypre en 2012 et 2014 ou en allant battre l’Allemagne sur ses terres en amical. Autant de performances qui valent aux Bleues un statut de vainqueur potentiel de Canada 2015. Elles devront l’assumer face à trois formations ambitieuses, dont l’Angleterre qui n’a plus de secret pour elles. Le Mexique et la Colombie pour leur part comptent parmi les équipes qui ont le plus progressé depuis quelques années, et semblent très proches de passer un nouveau palier. Pourquoi pas à Canada 2015 ?

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France – Angleterre, 9 juin 2015, Moncton Stadium, Moncton

Les derniers pas anglais en Coupe du Monde Féminine remontent au quart de finale d’Allemagne 2011, et une amère défaite aux tirs au but. Le bourreau d’alors ? La France, qui allait en remettre une couche à l’UEFA EURO 2013, puis en finale du Tournoi de Chypre 2014. Autant dire que la motivation des Trois Lionnes sera à son maximum pour effacer ces années de frustration. Le tout jeune technicien Mark Sampson, 32 ans, espère donner un nouveau souffle au football féminin britannique, tout en s’appuyant sur des joueuses d’expérience comme Alex Scott, Fara Williams et Kelly Smith. En face, Philippe Bergeroo, quasiment le double de son âge, mise sur une génération qui arrive à maturité, tout en incorporant de jeunes talents comme Claire Lavogez ou Griedge Mbock Bathy.

A suivre avec intérêt
Curieusement, s’il fallait résumer le football mexicain à un seul visage, ce serait celui de Leonardo Cuellar, l’homme qui, presque à lui tout seul, a fait d’El Tri une équipe capable de poser des problèmes à n’importe qui. Elle tentera d’en poser notamment à la Colombie, qui suit presque la même évolution en Amérique du Sud, sous la houlette de Felipe Taborda, qui a accompagné une grande partie des joueuses depuis les U-17 jusqu’à la sélection A en passant par les U-20. Le duo européen se prépare à souffrir face à un football latino-américain qui sait désormais allier la technique naturelle de ses joueuses à un sens tactique et une résistance physique en progrès constants. La Mexicaine Charlyn Corral, le Colombienne Yorelí Rincón, l’Anglaise Toni Duggan ou la Française Louisa Nécib font partie de ces rares joueuses capables de faire basculer à un match à elles seules, et de faire se lever un stade. Celui de Moncton en salive déjà.