Denis Coderre rêve du Mondial de soccer… même sans Québec
(Québec) Denis Coderre rêve toujours d’amener la Coupe du monde de soccer au Canada en 2026. Dans l’esprit du maire de Montréal, le prestigieux tournoi se tiendrait dans une dizaine de villes canadiennes, dont Québec. Seul hic, le maire Régis Labeaume ferme la porte à double tour.
«Ce n’est pas une compétition dans laquelle on embarquerait», a tranché sans détour l’attaché de presse de M. Labeaume, Paul-Christian Nolin. «On lui souhaite bonne chance, mais c’est non. Ça ne nous intéresse pas.»
Un peu plus tôt en entrevue éditoriale au Soleil, Denis Coderre avait réitéré son ambition de voir le pays recevoir l’élite du ballon rond. «On est là-dessus pour 2026. Ce n’est pas un rêve fou. Le Canada est un pays de soccer. On a la capacité d’avoir 10 villes, dont Québec. J’ai toujours rêvé que Québec soit là», a dit M. Coderre en citant d’autres villes comme Montréal, bien sûr, mais aussi Hamilton, Toronto, Winnipeg ou encore Edmonton.
Il restera à voir si les autres maires canadiens seront davantage intéressés que celui de Québec.
Chose certaine, assure Denis Coderre, les démarches sont sérieuses pour concrétiser en 2026 ce rêve qu’il caresse depuis l’époque où il a été secrétaire d’État au sport sous Jean Chrétien.
«J’ai commencé à parler avec les autorités de Soccer Canada. Officiellement, ils ont lancé le processus et ont dit qu’ils étaient intéressés», a poursuivi celui qui voit Montréal prendre sa place sur le plan du soccer international. En juin, Montréal sera l’une des villes hôtesses de la Coupe du monde féminine de la FIFA.
Chez Soccer Canada, la volonté de recevoir ce grand rendez-vous mondial est écrite noir sur blanc. «Préparer avec succès et soumettre une candidature pour l’organisation de la Coupe du monde de la FIFA 2026» est en effet l’un des points du plan stratégique 2014-2018.
Jointe par Le Soleil, une porte-parole de l’organisation souligne toutefois que les démarches ne sont pour l’instant «qu’exploratoires». On attend d’avoir plus d’information concernant les critères de la FIFA. «Lorsque ces exigences seront connues, alors nous pourrons déterminer le plan d’action et commencer les dialogues nécessaires avec de potentielles villes hôtes», a-t-on répondu au Soleil.
Mais recevoir la Coupe du monde demande de l’organisation, de l’argent et… des stades. La question ne serait pas un problème aux yeux du maire de Montréal. «On pourrait renipper le Stade olympique», a-t-il dit.
Prestige aussi grand que les Jeux olympiques
Et pour Québec? «Tu peux faire des stades temporaires, y’a pas de problème avec ça.» En a-t-il parlé avec les maires? «Je suis à Toronto le 5 février, et on va parler de tout ça.» Au cabinet du maire de Québec, on indique toutefois n’avoir eu aucune discussion à ce sujet.
Le prestige de la Coupe du monde est aussi grand, sinon plus que les Jeux olympiques, selon M. Coderre, qui n’a aucune intention de se relancer dans le rêve des JO. «Non, a-t-il tranché. On les a eus. On passe à un autre appel.»
source: Le Soleil | Valérie Gaudreau | article