Coupe du monde de soccer: la SANB garde la FIFA à l’oeil
MONCTON – La SANB veut s’assurer que les affiches seront bilingues lors des matchs de la Coupe du monde féminine de la FIFA 2015, à l’Université de Moncton. L’an dernier, des affiches unilingues anglophones à la Coupe du monde féminine U-20 ont fait réagir bien des gens.
Ils ont été nombreux à remarquer, l’été dernier, des affiches unilingues anglophones au Stade Moncton 2010, de l’Université de Moncton, durant le championnat de soccer présenté par la Fédération internationale de football association (FIFA).
La Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick a récemment rencontré la Ville de Moncton, l’Université de Moncton et la FIFA, en compagnie de représentants des commissaires aux langues officielles provinciaux et fédéraux pour discuter de l’enjeu.
Jeanne d’Arc Gaudet, présidente de la SANB, a livré un message clair: l’Université de Moncton est une institution francophone, et Moncton est une ville bilingue. L’affichage dans les deux langues officielles n’est donc pas négociable, selon elle.
«Comment se fait-il que, dans une institution francophone, une ville bilingue, une province bilingue, un pays bilingue, on a juste des affiches unilingues anglophones?»
«On a eu une très bonne rencontre. Ils étaient très réceptifs à nos arguments. On se dit que, plutôt qu’attendre et réagir, il vaut mieux être proactif. On veut voir comment on peut s’assurer que les affiches de la FIFA, surtout les affiches de publicité qu’on place autour du stade, soient dans les deux langues.»
Des représentants locaux de la FIFA ont assuré à Mme Gaudet que la fédération internationale sera mise au courant de ses préoccupations.
L’an dernier, des matchs de la Coupe du monde féminine junior ont été joués à Montréal. En raison de la loi 101 sur la langue française au Québec, la FIFA avait installé des affiches dans les deux langues officielles.
«On s’est dit que s’ils peuvent le faire au Québec, pourquoi ne peuvent-ils pas le faire au Nouveau-Brunswick?», demande Mme Gaudet.
Ce n’est pas la première fois, selon elle, que des groupes internationaux font l’erreur de supposer que le Canada hors Québec est unilingue anglophone. C’est pourquoi la SANB s’est donnée comme devoir de sensibiliser la FIFA aux enjeux linguistiques qui touchent la région.
Mme Gaudet avait effectué un travail semblable quand le géant de la vente au détail, Target, s’était installé au Nouveau-Brunswick, il y a quelques années.
«Ce qu’on a vraiment fait, c’est une séance de sensibilisation à la réalité du Nouveau-Brunswick, de Moncton et de l’Université de Moncton. Plusieurs gens de l’international connaissent le Québec, mais ils ne savent pas nécessairement qu’il y a des francophones qui habitent dans le reste du Canada.»
La Coupe du monde féminine de la FIFA sera présentée dans six villes canadiennes, du 6 juin au 5 juillet.
«Nous avons eu des discussions avec les organismes et partenaires clés de la région. Les réalités d’un événement international de cette envergure, dont le marketing et le droit des commanditaires, ont été abordées», a réagi Stéphane Delisle, directeur général de site à Moncton.
«Le Comité organisateur national de la Coupe du Monde féminine de la FIFA veut poursuivre les efforts nécessaires pour représenter les langues officielles du pays hôte, entre autres en ce qui a trait à l’affichage sous notre responsabilité, ou encore les bénévoles et concessionnaires disponibles pour servir le public.»