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23 November 2024
Constance de Chantal Dumont: le soccer comme mode de vie

Constance de Chantal Dumont: le soccer comme mode de vie

Sep 20, 2013

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«Dans ma famille, le soccer est bien plus qu’une passion, c’est un mode de vie!»

Constance de Chantal Dumont, de l’équipe de soccer de l’UdeM, perpétue la tradition des grandes joueuses qui ont aidé les Carabins à remporter la plupart des titres provinciaux depuis plusieurs saisons, tout en atteignant deux fois la finale nationale.

La jeune femme de 21 ans a déjà connu une carrière remarquable avec plusieurs sélections pour l’équipe nationale et une participation aux Universiades, l’été dernier, en Russie. Cette année, comme c’est devenu une habitude, les Carabins doivent livrer une chaude lutte aux filles de Laval et de Sherbrooke.

«Nous n’avons pas très bien amorcé la saison et nous sentons déjà un peu de pression, a noté l’étudiante en physiothérapie, cette semaine, entre deux cours. Nous avons un gros match dimanche contre le Rouge et Or. Elles ont une attaque explosive (21 buts en 4 matchs), mais leur défense a montré des faiblesses. Ce sera à nous d’en profiter.»

La joueuse de milieu de terrain reconnaît qu’il n’est pas toujours facile de concilier les études et la pratique d’un sport de haut niveau. «J’ai six cours cette session et nous avons des entraînements pratiquement tous les jours. Ça demande beaucoup d’organisation, mais c’est quelque chose que j’ai développé très jeune.

«La grande différence, c’est que je ne peux plus attendre à la dernière minute pour faire mes travaux. J’ai toujours eu de la facilité dans mes études, mais là, dans un programme comme le mien, il n’y a pas de raccourci.»

De la même façon, elle ne lésine jamais sur un terrain de soccer. «J’ai eu la chance d’avoir d’excellents entraîneurs, à tous les niveaux, et ils m’ont aidée à développer des habitudes de travail qui m’aident à bien réussir dans toutes les circonstances.»

L’athlète-étudiante de Saint-Alexandre est aussi bien placée pour comprendre que les blessures font aussi partie de la vie. «On joue souvent avec des petits bobos et il faut apprendre à composer avec ça. Il n’y a qu’une chose avec laquelle il ne faut jamais prendre de risque: les commotions cérébrales. Le cerveau, c’est trop précieux.»

Constance est malheureusement bien placée pour le juger puisque son frère aîné Samuel, un ancien de l’Académie de l’Impact qui a rejoint l’équipe masculine des Carabins cette saison, est en convalescence après une série de commotions. Son plus jeune frère, Raphael, est lui aussi un véritable espoir qui a aidé l’équipe du Québec à remporter la médaille d’or cet été lors des Jeux du Canada à Sherbrooke.

«Nous avons tous été sélectionnés en équipe nationale», souligne Constance, en refusant de dire lequel des trois est le meilleur. Chose certaine, ses frères auront eu de meilleures occasions de faire carrière au soccer, quoi qu’il arrive.

«C’est vrai, reconnaît-elle. Les filles, on frappe un mur au Canada quand on arrive à 16, 17 ans. Il y a bien une ligue pro aux États-Unis, d’autres en Europe, mais ça ne paie pas beaucoup. Et c’est même difficile de percer au niveau national chez les seniors.

«Quand j’étais dans l’équipe canadienne junior, j’avais à choisir où j’irais étudier, et l’entraîneur m’a vivement recommandé d’aller dans une université américaine, où le niveau de jeu est supérieur et où j’aurais plus de chances de progresser, selon lui…

«J’ai préféré privilégier mes études, mon avenir, comme plusieurs autres bonnes joueuses des Carabins, et j’espère que ça inspirera d’autres filles à nous imiter et à faire évoluer les choses. Je sais toutefois que mes chances d’accéder un jour à l’équipe nationale senior sont faibles, même si ça reste un rêve d’aller un jour à la Coupe du monde ou aux Jeux olympiques.»

 

source: MIchel Marois | LaPresse | article