CDM Féminine 2015: Quatre ans après, Les États Unis retournent en finale.
Montréal – O’Hara a inscrit le second but de la rencontre pour les États-Unis. Les américaines ont dominé les allemandes 2-0 et souhaitent prendre leur revanche sur la finale perdue de 2011.
L’Ambiance Un volcan en fusion, voilà l’atmosphère dans laquelle s’est joué ce match entre les deux meilleures nations du monde. Le stade olympique était complètement acquis à la cause américaine pendant deux heures et on s’en souviendra. 51176 spectateurs avaient fait le déplacement pour assister à la rencontre. Alors certes le stade est couvert mais c’est bien une des rares fois où il a autant raisonné toutes compétitions confondues, parole de confrères.
Le Match Contrairement à ce qu’elle avait fait contre la France, L’Allemagne avait choisi de ne pas subir les attaques de son adversaire. Les allemandes ont essayé de prendre le jeu à leur compte mais sans réellement y parvenir. Les américaines – qui avaient étudié le jeu des européennes lors des quart de finale – ont réussi à déjouer la tactique mise en place par Silvia Neid. Au fil du match, elles ont pris le dessus sur les numéros une mondial. Les rouges eurent la possibilité d’inverser la tendance quand l’arbitre siffla un penalty en leur faveur. Mais Sasic -qui n’était pas dans un grand soir- ratait l’occasion de donner l’avantage à son équipe. Manque de chance, dix minutes plus tard, les états-uniennes bénéficièrent à leur tour d’un -généreux- pénalty que LLoyd pris le soin de transformer (69e) et fit chavirer le stade olympique dans un brouhaha dont on se souviendra longtemps.
Malgré quelques tentatives les joueuses de la Mannschaft ne réussissèrent pas à revenir dans la partie et encaissèrent un second but (O’Hara 84e) qui mettait fin aux espoirs de finale. Dominées dans tous les compartiments, l’équipe d’Allemagne comme en 2011 ne sera pas championne du monde.
Les réactions
En conférence de presse:
Carli LLoyd: « Peu importe qui nous rencontrerons en finale nous allons tout faire pour gagner. » Sur son pénalty « Je ne vais pas vous dévoiler mes secrets » plaisante t’elle, « mais c’est une question d’entrainement ».
Jill Ellis: « Le pénalty s’il est en dehors de la surface c’est dommage mais ça fait partie du jeu, les arbitres ont fait un bon match dans l’ensemble »
« On a l’impression que l’on jouait à la maison »
En zone mixte:
Abby Wambach: « Je ne suis pas déçue de ne pas être titulaire, le staff fait un gros travail pour toute l’équipe. Personne n’est irremplaçable ça peut arriver à tout le monde. Les filles doivent être prêtes à ce genre de situation et savent que nous pouvons toutes jouer. L’ambiance dans le stade était incroyable. Je ne sais pas qui du Japon ou de l’Angleterre ira en finale mais une chose est sûre les deux vont batailler très fort pour se qualifier. Attention à l’Angleterre qui a des supporters magnifiques tout comme les nôtres. C’est pour ce genre de moment que je fais métier. »
Megan Rapinoe: « On a l’impression que l’on jouait à la maison. C’était super. » Concernant son changement par Wambach « C’était un risque de ne pas nous faire jouer ensemble mais ça a payé. Le staff a bien géré ».
Doubles championnes du monde 91 et 99, les États-Unis attendent la consécration depuis dix sept ans. Finalistes malheureuses contre les japonaises en 2011, les joueuses de Jill Ellis savent que la mission sera tout aussi difficile qu’il y a quatre ans. Mais cette fois-ci, elles seront prêtes pour le combat dans un stade de Vancouver probablement tout acquis à leur cause.
Montréal, Grégory LOUIS-LOUISY