Beauport aura son stade de soccer en 2015

Tout juste rentré de sa mission de cinq jours en Haïti, Régis Labeaume a concrétisé, dimanche matin, l’une de ses promesses électorales de 2008. Devant plus d’une centaine de joueurs et de parents gonflés à bloc, le maire a annoncé la construction du nouveau stade dès le printemps prochain.

Les travaux devraient se terminer à temps pour une ouverture au début de l’automne 2015, a promis le vice-président du comité exécutif à la Ville, François Picard.

Inscrit au programme triennal d’immobilisations (PTI) de la Ville en 2010, le projet de stade de soccer sur le terrain de l’aréna Giffard avait été retiré l’année suivante, au grand dam de l’Association de soccer de Beauport.

L’administration municipale avait alors expliqué que la construction de deux palestres de gymnastique, dont une a été annoncée à Charlesbourg récemment, paraissait plus urgente.

Le chantier s’étendra en septembre avec le déménagement de la piscine du centre sportif de Giffard derrière la bibliothèque Étienne-Parent, de l’autre côté de l’autoroute Félix-Leclerc. «À 500 mètres» de son emplacement actuel, a insisté M. Picard. «Dans ce secteur, on fera un complexe intéressant avec piscine, parc linéaire de la rivière Beauport et bibliothèque», précise le conseiller responsable des dossiers d’infrastructures. La délocalisation de la piscine extérieure – qui date d’une trentaine d’années – coûtera de 2,5 à 3 millions $.

Trois autres des 25 millions $ annoncés serviront à reconfigurer et à sécuriser le terrain du futur stade et de sa voisine, l’école secondaire Samuel-De Champlain. La Ville profitera des travaux de construction pour réaménager la piste cyclable qui borde le centre sportif ainsi que la desserte d’autobus et les stationnements de l’école, a indiqué François Picard, en évoquant la situation bordélique sur l’avenue Saint-David aux heures de pointe.

Au final, environ 19 millions $ seront consacrés à la construction du stade, une somme comparable à celle du stade de soccer Chauveau, qui a nécessité 19,9 millions $ en 2009. La Ville n’avait alors contribué qu’à hauteur de 8 millions $ et non à 100 % comme à Beauport.

Il s’agira du troisième stade de soccer intérieur à lever de terre sur le territoire de Québec, a souligné le maire Labeaume, en rappelant la construction du Super PEPS à l’Université Laval et du stade Chauveau.

Le nouveau stade de 300 places comprendra un terrain à 11 joueurs d’une superficie de 6000 mètres carrés. Ce terrain intérieur pourra être séparé en trois terrains à sept joueurs. Une infirmerie, une salle de réunion et un bloc sanitaire pour les terrains extérieurs seront également aménagés.

Le sort de l’aréna Gilles-Tremblay est quant à lui toujours incertain. François Picard a laissé entendre, dimanche, que la rénovation de Gilles-Tremblay n’était pas prioritaire pour le moment. «Pour l’instant, on a à construire deux palestres, un stade de soccer et un amphithéâtre. Au niveau des équipements sportifs, on va attendre un petit peu. On y va au plus prioritaire pour l’instant», a-t-il expliqué.

UN STADE COUVERT SANS STRUCTURE DE BOIS

La décision est devenue sans équivoque dimanche : le troisième stade de soccer couvert de Québec n’aura pas une structure en bois.

L’acier a finalement été retenu en raison des contraintes du terrain qui accueille l’aréna de Giffard. «Le problème, c’était la grandeur du terrain. On n’avait pas assez de terrain pour avoir des grandes arches en bois», a expliqué François Picard, responsable de l’ingénierie et des infrastructures au comité exécutif de la Ville de Québec.

«Autrement, probablement qu’on l’aurait fait en bois, exactement comme à Chauveau», a ajouté le maire Régis Labeaume.

Le stade de Beauport ne pourra donc pas suivre la tendance qui s’était dessinée avec le Stade Chauveau et le Stade TELUS-Université Laval, qui ont tous deux une toiture de bois supportée par des arches.

Pour respecter son souci d’utilisation du bois dans les lieux publics, la Ville misera néanmoins sur le matériau pour le parement et les planchers, a assuré François Picard.

source: Olivier Parent | LeSoleil | article