Avec Guardiola, le Bayern affiche ses ambitions
En attirant Pep Guardiola à Munich, le Bayern a clairement affiché son ambition de reconquérir l’Europe, aux dépens du FC Barcelone, le club avec lequel le Catalan a acquis le statut de légende vivante en quatre saisons avant de prendre du recul l’an dernier.
« Nous sommes heureux et fiers », a déclaré jeudi le patron du Bayern, Karl Heinz Rummenigge, au lendemain de l’annonce de l’arrivée du Catalan aux commandes, à partir de juillet et jusqu’en 2016, qui a eu l’effet d’une bombe en Allemagne comme dans toute l’Europe.
« Le plus gros coup du Bayern », titrait en une le magazine spécialisé Kicker, alors que le quotidien Bild saluait l’arrivée de « l’entraîneur des miracles » pour succéder à Jupp Heynckes en fin de saison. Rummenigge a réfuté les rumeurs de visite de Guardiola à Munich vendredi, au jour de son 42e anniversaire: « Il restera pour l’heure à New York (ndlr: où il s’était installé durant son sabbatique) pour parfaire son allemand. Il ne veut « pas interférer dans le travail de Jupp Heynckes ».
Le public allemand devrait donc attendre le 1er juillet pour la présentation officielle de l’homme qui a placé le Barça sur le toit de l’Europe, glanant 14 trophées en 19 compétitions disputées ! Rummenigge n’a livré aucun détail sur l’accord financier, affirmant que l’argent n’a « pas été le facteur déterminant » du choix de Guardiola, convoité par les millions de grands européens, « sinon, il ne serait pas ici le 1er juillet », a-t-il dit.
Gros transferts à l’été ?
Le Bayern, champion de la gestion saine, a un compte en banque bien rempli, même après les quelque 70 millions d’euros investis l’été dernier en transfert, dont les 40 millions pour faire venir une première recrue espagnole: Javi Martinez.
Rummenigge n’a pas écarté la possibilité que la signature de « Pep » soit suivie cet été de transferts de renom pour s’ajouter à un effectif déjà riche des Schweinsteiger, Ribéry, Robben et consorts, déjà capable de rivaliser avec les plus grands d’Europe. « Il est un coach très charismatique et il a des joueurs qui aimeraient bien travailler sous ses ordres », a concédé le patron du club bavarois, confirmant que Guardiola viendrait avec deux assistants dans ses valises.
Il a en revanche refusé d’évoquer des noms et de s’exprimer sur une éventuelle modification du système de jeu pour passer au style barcelonais à une touche de balle dont le Bayern se rapproche. « Qu’il veuille nous entraîner montre la valeur de notre équipe », a déclaré le capitaine bavarois Philipp Lahm, soulignant toutefois l’importance de finir en beauté la saison en cours, bien engagée pour la conquête du titre national après deux années de disette.
A 67 ans, Jupp Heynckes pourrait ainsi tirer sa révérence sur un succès. Voire plus puisque le Bayern est encore en course en Ligue des champions (face à Arsenal en 8es) et en Coupe d’Allemagne (face à Dortmund en quarts).
La Bundesliga ne pouvait que se réjouir d’une recrue comme Guardiola l’année de son 50e anniversaire. « Ca montre une fois de plus l’importance de la Bundesliga (…) et ne fera qu’augmenter l’intérêt au niveau international », a déclaré Andreas Rettig, l’un des dirigeants de la Ligue allemande (DFL).